De part sa position géographique et la topographie variée de ce secteur central de l’Ardèche (alt. allant de 400 m à 1 200 m), le site B6 connait une grande diversité de milieux (landes, forêts, falaises, zones humides, plateaux, gorges, secteurs alluvionnaires, …) sur lesquels s’appliquent plusieurs climats (montagnard, méditerranéen et continental).
Cette diversité physique en fait un carrefour important et remarquable : il est la limite de l’aire de répartition biogéographique de nombreuses espèces et habitats ; c’est un site riche en biodiversité avec la présence d’espèces emblématiques telles que l’Ecrevisse à pieds blancs, la Loutre d'Europe, le Sonneur à ventre jaune, etc.
Inscrit dans un contexte fortement rural, le paysage est marqué par l'emprise de la forêt et une activité agricole dispersée et amoindrie. En effet, après une activité majeure dans les années 1850-1900 et la création de nombreuses terrasses (surfaces planes permettant d’exploiter le sol), la déprise agricole a laissé place depuis l'exode rural (1950) aux boisements naturels et plantés.
Le paysage, particulièrement dans le secteur des Boutières, est également fortement marqué par la présence des châtaigneraies (AOC) ; fruitières elles étaient autrefois très souvent pâturées et leur entretien fournissait du bois de chauffe.
Le site B6 est néanmoins situé juste en aval du second pôle industriel de l’Ardèche : Le Cheylard.
Enfin, l’eau, très présente au travers d’un réseau hydrographique dense connaissant des conditions hydrauliques et hydrologiques singulières (contexte cévenol), permet la pratique d’activités sportives, récréatives et de loisirs. La pêche, la baignade, le canoë, les randonnées à pieds, à vélo ou à dos d’âne sont exercées mais restent anecdotiques en comparaison de celles présentes en sud Ardèche. Le territoire du site B6 se détache par son côté de nature sauvage et préservée…
L’Eyrieux, la Glueyre, l’Auzène, l’Orsanne et bien d’autres cours d’eau ont depuis bien longtemps été apprivoisés et leur force hydromotrice exploitée. Aujourd’hui l’activité hydroélectrique reste bien présente.
Pour plus de détails, consultez l'étude DOCUGE : ici